22.8.07

Destination nulle part


La bonne idée de la rentrée, c’est de se perdre (en rentrant), faire mentir Beigbeger lorsqu’il affirme dans sa contribution
aux « Nouvelles mythologies » (à paraître en septembre au Seuil) que le GPS tue notre droit à se faire la malle dans des espaces inconnus.
Bien sûr on peut pirater des Email, bien sûr la CIA surveille tout (mais pas si bien que ça si on en croit l’histoire qu’en raconte Tim Weiner dans « Legacy of ashes : the history of the CIA », chez Allen Lane).
Il suffit d’un grain de sable et la production de renseignements se dérègle. Voilà que les machines se mettent à parler comme dans le rêve de "Transformer" de Michael Bay. Et là, c’est champs libre, à la manière du « Livre blanc » de Philippe Vasset (Fayard).
On peut regarder la ville à partir de ses zones vierges. Rejoindre l’envers du décor, filer vers des lieux théoriquement vides, « papillonnants à la périphérie de la vision, une nuée d’événements vagues, sans suite, bancals, comme ces trois voitures rangées sous le pont, les pare-brise et les fenêtres obturés de papier journal ». Plus fort qu’un rêve de FRAC*…
Devendra Banhart avait annoncé la couleur, il y a deux ans, déclarant qu’il ne consulterait plus de carte en arrivant dans une ville qu’il ne connaissait pas, pour se perdre à fond et devenir une friche vivante.
Lâche ton velib baby et suis le guide !


*Fond régional d’art contemporain
(la photo est extraite de l'expo "Air de Paris", CGP, été 2007)

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